Elles sont les perles discrètes de l’estuaire. Autant de fragments de terre, isolés ou reliés selon les saisons, qui forment un archipel étrange et fragile. L’île Nouvelle, l’île Patiras, l’île Verte, l’île Margaux ou encore l’île Sans-Pain — chacune porte un nom, une histoire, une atmosphère.
Certaines sont accessibles en bateau public ou privé, d’autres se devinent seulement à distance. Jadis cultivées, habitées, elles sont aujourd’hui le refuge d’oiseaux, de plantes rares, de souvenirs enfouis. L’île Nouvelle, restaurée avec soin, offre un aperçu rare de la vie insulaire d’autrefois : maisons basses, puits, jardins, digues. On y entend encore le vent souffler dans les peupliers, et le silence y est un luxe.
Balader sur ces îles, c’est poser le pied hors du temps. C’est se souvenir que l’estuaire est vivant, qu’il monte, descend, ronge et redessine les contours de la terre. C’est aussi prendre conscience de sa fragilité, et du soin que nous devons lui porter.